Je rencontre souvent des personnes pour qui franchir la porte d’un cabinet thérapeutique semble impossible, ou qui préfèrent avancer seules car elles croitent pas en l’utilité d’une aide externe.
Très souvent, ces personnes ont souvent vécu une rupture du lien sécurisant dès l’enfance. Ces événements marquent profondément l’enfant qui ne peut pas gérer de telles situations. Il devient un adulte qui n’arrive pas à faire confiance à une aide extérieure.
- une séparation précoce (couveuse pour prématurés, opération de l’enfant ou d’un parent, abandon par un ou deux parents…)
- un risque vital pour soi ou un parent (à la naissance, en cas de violences, etc.)
- le décès d’un proche ou grand-parent, rendant le parent émotionnellement indisponible pendant des mois
- des violences physiques ou psychologiques (qui peuvent être par la suite banalisées: “ce n’était que des gifles”, « tu n’avais pas d’humour »…)
La difficulté à faire confiance à un thérapeute en est un symptôme. Dans un cabinet, on se sent vulnérable, cherchant de l’aide à un moment où l’on se sent perdu. On se retrouve alors comme un enfant face à un parent, ce qui réveille une mémoire traumatique. Dans ces cas ci, c’est justement le premier sujet à aborder en consultation.